Une photo qui en dit long sur le réel succès du pape François chez lui, à Rome... Depuis plusieurs mois les professionnels de la vie vaticane essaient, tant bien que mal, de relativiser la désaffection des fidèles aux audiences du pape François.
La très grande majorité des photos publiées sont prises en plan serré et les commentaires officiels ont évité pendant le plus de temps possible de donner des chiffres. Mais au siècle de l'information instantanée, il est devenu difficile de cacher la réalité des faits.
Ainsi, en août 2015, Vini Ganimara, rédacteur en chef du blog Osservatore Vaticano , relevait "qu'à l'occasion de la centième audience générale du pontificat du pape François, la Préfecture de la Maison pontificale a communiqué les chiffres de fréquentation de ces audiences du mercredi. Au total, 3 147 600 personnes y ont assisté. Pour les 30 audiences de 2013 : 1 548 500 personnes. Pour les 43 audiences de 2014 : 1 199 000 personnes. Pour les 27 premières audiences de cette année, sauf celle d'hier : 400 100 personnes. En gros, la moyenne des participants par audience générale s'établit comme suit : 2013 : 51 617 personnes ; 2014 : 27 883 personnes (- 46 %) ; 2015 : 14 818 (- 47,8 % par rapport à l'année précédente ; – 71,3 % par rapport à 2013)."
Bien avant Ganimara, en mars 2014, Jean-Marie Guenois écrivait dans Le Figaro : "l'Etat de grâce toujours actif à l'extérieur de l’Eglise est donc beaucoup moins partagé dans le petit monde du Vatican, et dans certains milieux d'Eglise où monte une certaine perplexité même s'il n'est pas de bon ton d'émettre des critiques dans cette culture. Mais les sentences à répétition contre les fidèles des premiers rangs ou contre les prêtres un peu trop classiques pourraient finir par être contre-productives et décourager ce public qui se sent injustement caricaturé par le pape lui même. Les critiques acides du pape réveillent certes un catholicisme endormi mais elles peuvent parfois créer des clivages artificiels au sein de communautés entre les «vrais» chrétiens et les autres. Quand ce n'est pas les fidèles qui s'adressent à des prêtres totalement dédiés à leur mission pour leur faire à présent la leçon!"
Le constat est dramatiquement simple : François, coqueluche des médias mondialistes majoritairement anti-catholiques, semble avoir perdu rapidement chez les fidèles de base le bénéfice de l'état de grâce due à son élection inattendue. C'est ce que l'on peut déduire de l'article de Radio Vatican du 30 décembre 2015 que nous vous proposons ci-dessous et qui, malgré des tentatives de justification, titre " Diminution du nombre de pèlerins à Rome en 2015".
En tout cas, ce ne sont pas les doutes du
Pélerin, du 1er janvier 2016, qui vont rassurer ceux qui, contre vents et marées, refusent toute critique de la gouvernance bergoglienne : "Près d'un mois après son lancement par le pape,
le Jubilé de la miséricorde est loin de drainer les foules attendues :
si la presse parle même de flop, commerçants et volontaires attendent les beaux jours avec espoir. [...] "
Il est clair que ce n'est pas la folie que l'on nous prédisait", soit 10 millions de personnes attendues par les autorités italiennes. Cette impression de visu est confirmée par les chiffres de fréquentation du Vatican, publiés mercredi par la préfecture de la Maison pontificale."
Le Souverain Pontife, promu "pape des pauvres" par la presse, serait-il entrain de perdre le contact avec les catholiques dont il est le Chef Suprême ? N'est-il pas devenu, malgré lui, le symbole d'un humanitarisme où Notre Seigneur ne serait qu'une option de second rang ?
Il serait certainement insolite, et même très inquiétant, que le Souverain Pontife soit transformé en porte-parole onusien alors qu'il est, de fait et de droit, celui du Christ-Roi.